Covid-19. "Cette crise a réaffirmé la place de l’université dans la cité" - Stéphane Régnier
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Covid-19. "Cette crise a réaffirmé la place de l’université dans la cité"

Entretien avec Stéphane Régnier, doyen de la faculté des Sciences et Ingénierie.

Le doyen de la faculté des Sciences et Ingénierie, Stéphane Régnier, revient sur la façon dont le confinement a impacté ses activités administratives, de recherche et de formation ainsi que celles des communautés scientifiques et étudiantes.

Comment avez-vous géré cette double casquette de doyen et d’enseignant-chercheur pendant le confinement ? 

Stéphane Régnier : Au-delà du confinement, c’est une question qui se pose au quotidien dans mon travail. Sur un poste à responsabilités comme celui que j’occupe, il est fondamental de pouvoir continuer à mener des activités d’enseignement et de recherche afin d’être en prise avec qui se passe au niveau de la communauté de sa faculté. C’est pourquoi je continue à diriger des thèses et à faire de la recherche, mais aussi à enseigner aux étudiants de licence. 

Durant le confinement, il a fallu, en tant que doyen, à la fois organiser le confinement du site en passant de 20 000 à une centaine de personnes par jour, maintenir la continuité de nos activités pédagogiques avec une réactivité remarquable de la communauté enseignante et assurer un fonctionnement de nos activités de recherche grâce à l’ensemble de nos directeurs d’unités. Cela a nécessité une organisation dynamique et déconcentrée avec l'ensemble des services et des composantes de la faculté. 

La communauté facultaire a fait un travail formidable et pour répondre au mieux à ses besoins, nous avons maintenu un dialogue permanent avec les directeurs des composantes et des réunions spécifiques avec les directeurs d’unité. Nous nous sommes réunis régulièrement pour évaluer collectivement ce qu’il était possible de faire en termes de réouverture des activités de recherche expérimentale, à toutes les étapes du confinement puis du déconfinement. Chaque semaine, j'ai également organisé des réunions avec les directeurs de licence et de master pour veiller à ce que la continuité pédagogique soit assurée dans les meilleures conditions. 

Quant à mes activités de recherche, j’ai continué à les mener à des horaires plus tardifs qu’à l’ordinaire, en restant particulièrement attentif à garder un contact régulier avec mes doctorants.

La communauté scientifique s’est mobilisée durant cette crise. Comment l’avez-vous soutenue en tant que doyen ? 

S.R. : La communauté scientifique s’est énormément investie. Nos collègues ont travaillé de chez eux pour essayer de faire vivre cette recherche. Même si aujourd’hui ils ont besoin de retrouver une vie de laboratoire pour l'enrichir, nous avons vu que, grâce à eux, la recherche théorique a continué de fonctionner pendant ces trois mois. 

Quant à la recherche expérimentale, qui nécessite d’être sur nos sites, nous avons fait en sorte de la rendre réalisable, dès que possible en priorisant leur importance et en assurant les meilleures conditions sanitaires. Nous nous sommes adaptés pour que les personnels en support de ces activités puissent continuer leurs expériences.

Par ailleurs, nous avons mis en place, avec le soutien de l’université, un appel d'offre spécial Covid-19 complémentaire de celui lancé à la faculté de Médecine. Il a montré que la faculté des Sciences et Ingénierie pouvait se mobiliser en termes de recherche face à la pandémie. 

Nous avons constitué un jury composé de chercheurs de notre faculté et de membres de la faculté de Médecine. Ces derniers ont ainsi pu évaluer comment les projets proposés pouvaient nourrir la recherche sur le Covid-19. Sur les 14 projets reçus, six ont été financés pour un budget total de 305 000 euros : des projets en robotique sociale pour aider les patients, de la modélisation des parcours de soin, de l’analyse de données biologiques, de la modélisation et criblage virtuel de molécules, etc.

Tous ces sujets de sciences expérimentales ou fondamentales apportent des éclairages complémentaires aux recherches cliniques, épidémiologiques ou biologiques.

Durant le confinement, vous avez organisé un congrès virtuel international en robotique. Comment s’est-il déroulé ?

S.R. :  Je prépare ce congrès (International Conference on Robotics and Automation - ICRA’2020), qui a débuté le 31 mai, depuis quatre ans. Les plus grands chercheurs du monde en robotique étaient conviés avec 1 600 présentations prévues et près de 5 000 personnes attendues au Palais des Congrès. Nous avions même réservé le Louvre pour le dîner de gala. 

Avec le confinement, fin mars, nous avons dû complètement repenser l’événement. Plutôt que de le reporter, nous avons décidé de le maintenir sous forme d’une conférence virtuelle. Pour les scientifiques internationaux qui avaient l'habitude de se voir physiquement, c’était l’occasion de développer de nouveaux types d'interactions, mais aussi de participer à la transition écologique. Nous avons utilisé un écran live pour permettre aux scientifiques du monde entier de voir les conférences en temps réel. Après une semaine, plus de 9 000 personnes se sont déjà connectées. 

Pour ce congrès, nous avons également choisi d’appliquer des frais d’inscription accessibles au plus grand nombre : étudiants et chercheurs de tous les continents peuvent ainsi y participer, lire et discuter autour des articles scientifiques disponibles en ligne jusqu’au 31 août. 

Nous avons également constaté qu’avec ce format virtuel, les jeunes prennent plus facilement la parole et sont beaucoup plus actifs que dans un congrès classique. Le formalisme habituel des présentations données par des professeurs de renom devant un public, qui peut difficilement interagir, a été gommé par le recours aux outils numériques. Cette conférence virtuelle ouvre de nouvelles perspectives en particulier au niveau de l’intensité des échanges scientifiques rendus possibles par les forums de discussion. 

Quel bilan tirez-vous de cette période ? 

S.R. : Par rapport à notre mission de formation, cette expérience inédite nous a fait prendre conscience que le présentiel était indispensable à notre enseignement. Même si nous pouvons prévoir certains cours à distance dans une démarche de formation construite, le présentiel reste la clé de notre enseignement basé sur la recherche. L’expérimentation sur nos plateformes, nos stations et sur le terrain est au cœur des formations de la faculté.

Cette période nous a aussi montré l'importance de bien suivre notre communauté étudiante, d'être au plus près d’elle et de ce qu’elle vit au quotidien, en utilisant tous les moyens possibles y compris les siens (sms, téléphone portable, réseaux sociaux, etc.).

En ce qui concerne les activités de recherche, cette crise a mis en avant la capacité de nos chercheurs et enseignants-chercheurs à s'emparer des sujets de société, à parler dans les médias et à avoir un vrai rôle de médiation et d’information. Elle a réaffirmé la place de l’université dans la cité et le besoin pour la société d’avoir des scientifiques experts capables d'expliquer des événements aussi conséquents qu’une pandémie, le réchauffement climatique, le monde de la donnée, etc.

Enfin, je tiens à souligner le fait que nos services aussi ont su s'adapter sous la conduite remarquable de la direction générale de la faculté. Les différentes directions facultaires et leurs membres ont maintenu une continuité d’activité tout en assurant les plans successifs prenant en compte la crise sanitaire. Les services des départements ont aussi su maintenir leurs activités dans ce contexte (saisie des notes, préparation des jurys, recrutement, etc.).

Je tiens particulièrement à remercier tous ceux qui sont venus sur le campus durant le confinement pour en assurer l'ouverture et les fonctions essentielles sur site malgré la crise sanitaire. Ils ont été exemplaires et je les remercie sincèrement.

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