Portrait d'Elena Gofas @Fondation L'Oréal

Elena Gofas

Lauréate du prix Jeune Talent France L'Oréal-UNESCO pour les Femmes et la Science

C’est quand on prend des risques qu’on a le plus de succès.

Franco-espagnole, Elena Gofas est arrivée à Paris à l’âge de 18 ans avec le rêve de devenir ingénieure astrophysicienne. Elle est aujourd’hui chargée de recherche Inserm à l’Institut de la Vision et lauréate du prix Jeunes Talents de la Fondation L’Oréal- Unesco pour les Femmes et la Science.

Après une prépa scientifique dans le prestigieux lycée parisien Saint-Louis, Elena Gofas intègre l'Institut d'optique et fait un stage à Baltimore aux États-Unis où elle travaille sur les images du télescope Hubble. « Passionnée par l’astrophysique, je me suis rendue compte que beaucoup de techniques d'imagerie pouvaient servir à d'autres domaines. Après ce stage, j'ai donc choisi de faire un master en imagerie médicale à l'Imperial College de Londres », indique-t-elle. Tiraillée entre les étoiles et le corps humain, Elena Gofas opte pour un sujet de thèse à la croisée de ses deux domaines de prédilection : apporter des techniques d’astrophysique dans l’imagerie ophtalmologique.

Des étoiles plein les yeux

Durant sa thèse à l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), elle développe plusieurs systèmes technologiques et se passionne pour le domaine complexe de l'imagerie rétinienne. Elle poursuit dans cette voie en rejoignant en 2019 un jeune laboratoire de l'université de Pittsburgh en contrat postdoctoral. Là, elle met au point un nouveau système de détection pour l'imagerie cellulaire. « Au lycée, je pensais regarder les étoiles et aujourd'hui je regarde les cellules. Il faut parfois en sciences se laisser porter par les opportunités », sourit la chercheuse. Et ce changement de perspective fut fructueux puisque durant son doctorat, Elena Gofas détecte pour la première fois des cellules ganglionnaires et microgliales. « Transparentes et difficiles à voir, ces cellules sont très intéressantes car elles sont infectées dans les maladies neurodégénératives, explique-t-elle. Nous étions les premiers dans le monde à développer un système de ce type adapté à la clinique. »

De retour en France, la jeune chercheuse intègre en 2020 l'Institut de la Vision et l'équipe de la physicienne Kate Grieve et du professeur en ophtalmologie Michel Paques afin d’adapter la technologie qu’elle a développée pendant sa thèse. « Cet institut a l’avantage d’être adossé à l'hôpital des Quinze-Vingts, lui-même en lien avec d’autres hôpitaux parisiens. Cela nous permet de rapidement pouvoir tester notre système pour des applications cliniques. » Grâce au Pr. Paques qu’elle considère avec Kate Grieve comme ses mentors, Elena Gofas entre en contact avec des neurologues de l'Institut du cerveau pour intégrer cet instrument dans des protocoles cliniques : « Avec cette technologie, nous avons détecté pour la première fois des cellules inflammatoires dans des couches neurodégénérescentes¸ indique la chercheuse. C’est très prometteur car l’inflammation a un rôle important dans les neuropathies. Le fait de pouvoir voir ces cellules va potentiellement nous permettre de suivre le processus pathologique. Mais il faudra encore des années de recherche pour comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents ».

Si Elena Gofas se concentre aujourd’hui sur les neuropathies, elle sait que son système d’imagerie pourra également aider à mieux comprendre certaines maladies ophtalmiques, comme le glaucome ou la détérioration du nerf optique. « Nous collaborons aussi avec des équipes de l'Institut de la Vision qui font de la thérapie génique afin de les aider à identifier les patients qui pourraient bénéficier de ces thérapies et suivre les effets du traitement au niveau cellulaire », ajoute la physicienne.

Lauréate, cette année, du concours de chargée de recherche Inserm, son objectif est désormais de continuer à améliorer son système pour repérer et identifier de nouvelles cellules tout en assurant la sécurité et le confort du patient.

Des modèles féminins en science

Pour mener à bien ses objectifs, la jeune trentenaire compte bien s’appuyer sur le réseau que lui a apporté le prix L’Oréal : « Au-delà de l'honneur et de la reconnaissance pour mes travaux, ce prix m'a permis de rencontrer les 34 autres lauréates. Toutes ont des projets incroyables !, dit-elle enthousiaste. Quand on est une femme en science, le chemin est parfois solitaire. Au début de ma thèse, j'étais la seule femme parmi neuf doctorants. Alors ce prix est l’occasion d’échanger avec d’autres personnes qui vivent des situations similaires et avec qui on peut s'identifier », affirme la jeune chercheuse qui a désormais le sentiment d’appartenir à un vrai réseau. « La recherche n'est pas facile en règle générale, ajoute-t-elle, et les femmes sont confrontées à des obstacles supplémentaires. Nous manquons de modèles. Quand on demande à quelqu’un de citer une figure scientifique, la réponse est bien souvent masculine. Mais je suis certaine que plus on met en avant des jeunes femmes scientifiques, plus cela va se normaliser. »

C’est pourquoi Elena Gofas encourage toutes les jeunes filles qui ont envie de faire des sciences à suivre leur passion et surtout à ne pas avoir peur de demander de l’aide ou de se tromper : « Je me suis rendue compte que ce n'est que lorsque j'ai beaucoup raté et que je n'avais plus rien à perdre, que j’ai eu moins peur d’échouer et de prendre des risques. En faisant cela, j’ai obtenu des prix, j'ai publié plusieurs articles et j'ai réussi le concours de chargée de recherche de l'Inserm en seulement un an, souligne-t-elle. C'est quand on prend des risques qu'on a le plus de succès ».

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